De nos jours, le progrès évolue à une vitesse toujours plus grande, en particulier dans le domaine de la tech et du numérique, et il peut être malaisé de suivre toutes ces nouveautés.
Vous avez sans doute entendu parler de l’une d’entre elles, le Metaverse, entre les discours encensant ce progrès technologique et ses détracteurs mettant en lumière ses enjeux éthiques. Mais qu’est-ce que le Metaverse ? Quel en sont les buts, les enjeux et le fonctionnement ?
Le metaverse, késako ?
Le terme « Metaverse » a été inventé par l’auteur Neal Stephenson en 1992, dans le roman de science-fiction » Snow Crash » : une combinaison de la réalité alternative, de la réalité virtuelle et des vidéos vit dans l’univers numérique. Le concept des metaverse existe déjà dans de nombreux jeux en ligne comme Fortnite, Minecraft ou Roblox.
Le Metaverse est un ensemble d’univers virtuels interconnectés, dans lesquels les utilisateurs peuvent interagir les uns avec les autres et avec des environnements virtuels en temps réel. Il transcende les frontières des plateformes et des appareils, offrant une expérience immersive à travers divers dispositifs tels que les casques de réalité virtuelle, les smartphones et les ordinateurs.
Dans le Metaverse, les utilisateurs peuvent non seulement consommer du contenu numérique, mais aussi le créer, le partager et l’expérimenter avec d’autres individus du monde entier. Il est conçu pour être un espace où les limites de la réalité physique sont abolies, permettant aux utilisateurs de vivre des expériences impossibles dans le monde réel.
Réunion professionnelle dans le metaverse
Bien que le concept du Metaverse soit prometteur, il existe aujourd’hui certaines limites technologiques à surmonter :
- Les expériences immersives du Metaverse nécessitent des capacités de calcul élevées pour afficher des environnements virtuels détaillés en temps réel. Les appareils actuels, tels que les casques de réalité virtuelle, ont encore des limitations en termes de puissance de traitement, de graphismes et de durée de vie de la batterie.
- Les interactions en temps réel dans le Metaverse nécessitent une connectivité réseau robuste et à faible latence. Les délais de latence peuvent entraîner des retards dans les interactions entre les utilisateurs, ce qui peut nuire à l'immersion et à la convivialité.
- La création de contenu pour le Metaverse peut être complexe et exigeante. Les environnements virtuels doivent être conçus, modélisés et texturés, ce qui nécessite des compétences spécialisées et des outils de création avancés.
Mark Zuckerberg
Mark Zuckerberg est un entrepreneur et homme d’affaires américain, né en 1984. Il est surtout connu en tant que cofondateur et PDG de Facebook, le plus grand réseau social au monde. Mark Zuckerberg est souvent considéré comme l’une des figures les plus influentes et controversées de la technologie et des affaires. Son approche en matière de vie privée, de réglementation et de responsabilité de Facebook a fait l’objet de débats et de critiques. Néanmoins, il continue à jouer un rôle clé dans la direction de Facebook et à façonner l’avenir des technologies numériques et des médias sociaux.
En 2021, Facebook adopte un nouveau nom : Meta. Ce changement de nom reflète la nouvelle direction stratégique de l’entreprise et son ambition de se positionner comme une société centrée sur le Metaverse. Meta se positionne comme une entreprise technologique axée sur la réalité virtuelle, la réalité augmentée et les technologies connexes pour créer des expériences immersives et connectées.
De nombreuses applications que vous connaissez telles que WhatsApp, Instagram ou encore Messenger appartiennent à Meta.
Mark Zuckerberg pense que le Metaverse sera un pilier de l’avenir du travail, des interactions sociales et du divertissement. Selon lui, il pourrait même être utilisé pour résoudre des problèmes mondiaux complexes grâce à une collaboration mondiale en temps réel.
Les outils
Cette promesse de liberté et de créativité peu mettre l’eau à la bouche mais ce n’est pas sans contraintes (liste non-exhaustive) :
Lunettes de réalité augmentée
Ces lunettes superposent des éléments virtuels sur le monde réel, permettant aux utilisateurs de voir à la fois le monde physique et les objets numériques.
Casque de réalité virtuelle
Se porte sur la tête et plonge l’utilisateur dans des environnements virtuels immersifs. Il est doté d’un écran haute résolution et de capteurs de suivi pour suivre les mouvements de la tête de l’utilisateur.
Contrôleurs et dispositifs de suivi
Des contrôleurs spéciaux sont utilisés pour interagir avec les éléments virtuels du Metaverse. Ils peuvent prendre la forme de manettes, de gants ou de capteurs de mouvement pour suivre les gestes et les mouvements des mains de l’utilisateur.
Plates-formes de traitement et d'affichage
Pour exécuter les applications et les expériences du Metaverse, il est nécessaire d’avoir un ordinateur puissant ou une console de jeu pour le traitement des données. Certains casques VR sont autonomes et embarquent les ressources nécessaires, tandis que d’autres nécessitent une connexion à un ordinateur ou à une console externe.
Un sujet clivant
Tout n'est pas tout rose et plusieurs aspects du Metaverse soulèvent des préoccupations :
Monopole
En effet, certains critiques s’inquiètent que le développement du metaverse soit dominé par un petit nombre d’entreprises technologiques géantes. Cela pourrait entraîner un monopole du pouvoir et une perte de contrôle pour les utilisateurs notamment concernant la vie privée, la sécurité des données et la possibilité d’une surveillance accrue dans un environnement virtuel omniprésent.
Inégalités économiques et technologiques
En outre, les inégalités économiques se creuseraient : le déploiement et l’accès au metaverse nécessiteront des ressources technologiques importantes, notamment des équipements de réalité virtuelle et des connexions Internet haut débit. Cela renforcerait le fossé numérique, excluant les personnes qui n’ont pas les moyens de participer pleinement à l’expérience du metaverse : certains craignent que cela n’aggrave les inégalités économiques existantes. Evidemment, ce n’est pas parce que la majorité de la population n’a pas les moyens de se la procurer que la technologie est mauvaise en soi (comme les ordinateurs par exemple), mais c’est un aspect qu’il est nécessaire de considérer pour limiter au maximum ces inégalités et correctement estimer les développements du metaverse qui, jusqu’à qu’elle soit totalement démocratisée et réellement accessible, sera une technologie majoritairement utilisée par les personnes plus aisées. On peut donc aisément imaginer que les promesses d’un monde virtuel qui aurait un impact concret sur la vie quotidienne de toutes et tous (réunions professionnelles, seconde vie, etc) n’est pas pour tout de suite.
Dépendance
L’émergence du metaverse pourrait avoir un impact sur la société dans de nombreux domaines, tels que le travail, l’éducation, les relations sociales et même la perception de la réalité. Certains craignent que cela ne conduise à une déconnexion accrue entre les individus, une dépendance aux mondes virtuels et à une diminution de l’interaction en face à face.
Questions éthiques
Enfin, le metaverse soulève des questions éthiques complexes. Par exemple, comment gérer les comportements nuisibles ou criminels dans un espace virtuel où les conséquences physiques peuvent être évitées ? Les lois civiles et pénales du monde physique s’appliqueraient-elles au monde virtuel ? Le metaverse sera-t-il considéré comme un jeu ou comme une seconde vie ? Comment prévenir la propagation de la désinformation ou des contenus préjudiciables dans un environnement où la frontière entre réalité et fiction peut être floue ?